La Lanterne (politique, sujets de société)

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7 janvier, 2012

« Intouchables », de Olivier Nakache et Eric Toledano

Classé dans : Culture,theatre et 7e art — llanterne @ 14:49

Avec François Cluzet, Omar Sy

Comme des dizaines de milliers de spectateurs, je suis allé découvrir récemment -sur le tard- le film « Intouchables » d’Eric Toledano et Olivier Nakache, pour poursuivre disons, sur une tonalité culturelle, cette fois-ci en se focalisant sur le septième art.

Cependant, à l’image d’autres auteurs de portails identiques au nôtre, j’avoue pour m’exprimer avec franchise -sans aucune prétention, ne prétendant nullement m’élever au rang de critique de cinéma, à la hauteur du talentueux Henri Chapier ou de la sémillante et caustique Elisabeth Quin-, difficilement comprendre, pourquoi les médias, dans leur globalité (!), encensent ainsi ce film, sans contre-partie, ni demi-mesure aucune (ce qui n’est pas sans soulever certaines problématiques). Et j’avoue ainsi, que les critiques totalement di-thy-ram-biques dont nous auront abreuvé les médias -presse écrite, radio-TV-, au sujet de cette comédie française, ont effectivement, moi aussi, fini par me convaincre d’aller passer deux heures, en compagnie du duo interprété par François Cluzet et Omar Sy. En effet, ma critique du scénario est acerbe, mais je ne vais pas y aller par quatre chemins, moi également et comme nombre d’autres spectateurs, « ce film ne m’a pas seulement déçu, il m’a exaspéré ». Il est vrai qu’avec le recul, je me dis que j’aurai aussi dû me méfier. « Tant de critiques unanimes auraient dû me mettre la puce à l’oreille ».

Il est certain que que les réels chefs d’oeuvre, par leur originalité, leur parti-pris et souvent leurs propos, sont inaptes par définition à remporter l’adhésion générale des critiques. Il est souvent établi que quand « Le Parisien », « Paris-Match », « le Figaro » ou « le Nouvel Obs » encensent un film, cela s’assimile finalement presque à une contre-publicité faite à ce long-métrage ! Tout d’abord, quelques mots sur les deux acteurs, portant cette histoire. En effet, Cluzet est plutôt bon, « bien qu’un peu outrancier » dans son -difficile- rôle de riche aristocrate handicapé. Le personnage central du petit gars de banlieue, dans une France de surcroît, gravement « malade de ses banlieues », bien que talentueusement interprété, verse malheureusement dans le cliché -à cause du scénario, bien écrit mais versant à dessein, dans l’outrancier- peut-être le plus marqué dans le cinéma français des cinq dernières années (m’autorisant avec humilité cette critique, appréciant les comédies françaises). Et ce qui est dommageable, car le comédien semble, en effet, « véritablement offrir une meilleure prestation aux spectateurs », et on le découvrira certainement dans de prochaines comédies, dramatiques ou non. Car Omar Sy y révèle un réel talent d’humoriste et de comédien, assez complet -à l’image de la scène de la danse, certainement difficile à interpréter-, et propre à renverser les situations.

« Intouchables », c’est un petit film, une petite comédie française de crise, ménageant la chèvre et le chou, au travers de deux archétypes de milieux sociaux, supposés irréconciliables. La parabole est ainsi présentée, limpide mais aussi « hypocrite comme une recette » à réaliser un bon film culte, celle de l’aveugle et du paralytique. Prenez ainsi un pauvre d’aujourd’hui, cumulant des difficultés lourdes -d’ordre social et sociétal-, et mettez-le en présence d’un méchant riche, devenu gentil cependant, à force d’être ostracisé par la société, dans une problématique liée à son handicap, pour le moins inconvenant. Le premier devient le confident du second, et tous deux apprennent à s’évaluer, se respecter, voire à s’apprécier, à s’attacher l’un à l’autre, s’initiant mutuellement aux sept pêchers capitaux, dans une camaraderie circonstanciée. A l’exception du fait, que les deux personnages sont les archétypes de deux milieux, disons opposés, qui n’auraient jamais du être appelés à se rencontrer (« même si c’est arrivé, dit-on, une fois, une seule, dans la vraie vie »), avec d’un côté un loulou de banlieue, couleur ébène, de bonne composition, plein de bon sens, sympathique, un peu voleur, un peu traficant comme nombre de ses corelégionnaires -bien que réunissant indubitablement, des circonstances atténuantes-, un peu naïf, se satisfaisant de dormir dans des draps de soie, mais aussi bon danseur comme tous les noirs (les clichés sont là). Et de l’autre côté, « un riche, belle gueule, famille d’aristocrates, grandes études » (Sciences-po, naturellement), réussite, grosse fortune, « hôtel particulier grouillant de serviteurs heureux et zélés d’être exploités par milliardaire si gentil, aimable et attentionné ». Et voilà la trouvaille : le héros, bourgeois bon chic-bon genre, patron autoritaire, est devenu « tétraplégique », et humain du même coup, suite à un dramatique accident. La trétraplégie étant pour l’histoire et le scénario, une lésion grave et sérieuse de la moelle épinière, causée par une chute ou un choc anormal et accidentel, s’accompagnant d’une absence totale ou partielle de motricité et de sensibilité.

Omar Sy, le grand et beau comédien, d’origine sénégalaise (interprétant sa propre caricature, sous forme de duo, dans une émission comique à succès sur le petit écran, la chaîne Canal +), a beau réalisé des prouesses d’acteur : chanter, danser, conduire. Il rit et roule des yeux comme un blanc s’entendrait à voir rire et s’étonner un noir, dans une caricature tirée d’un sketch à la Michel Leeb. Et au bout du compte, il ne parvient pas à décoller de lui, cette image d’Oncle Ben’s sur les paquets de riz, ou de tirailleur sénégalais « Y’a bon ! » sur les boîtes de cacao Banania, s’enfermant dans un mécanisme stéréotypaire inversé… Le jeune de banlieue, issu de l’immigration -et en voie de réinsertion, après des erreurs de jeunesse-, finit par tomber dans les clichés, engendrés d’ailleurs par l’idéologie anti-raciste des années 80, à la Julien Dray et à la « Touche pas à mon pote », dans un scénario à l’envers. Quant à François Cluzet, engoncé dans son fauteuil roulant, il livre une étonnante interprétation, dans un rôle particulièrement difficile à interpréter. Mais desservi par la tournure scénaristique, le poussant -du moins, c’est mon point de vue et c’est ainsi, que je l’ai ressenti-, à en faire trop, tête et épaule sans cesse en mouvement, au lieu d’adopter la raideur et le détachement élégant d’un Eric Von Stroheim, dans  « La Grande Illusion ». Certes, c’est une autre école scénaristique, mais en tout cas, des rôles de tétraplégiques ont déjà été interprétés, dans l’histoire du cinéma français. François Cluzet l’interprète avec brio, certainement servi par une talentueuse direction d’acteur, mais enfermé malgré lui dans le carcan de cette école scénaristique, guère talentueuse, du moins de mon point de vue. Une école de jeunes réalisateurs, qui emprunte trop, à des fins d’efficacité commerciale, aux articulations comiques du cinéma américain, hollywoodien, dans un scénario comparable au film « Rain Man » (avec Dustin Hoffman et Tom Cruise), sorti en 1988 et premier film consacré au thème de l’autisme. Mais attention, j’entends déjà les cris d’orfraie ! 

Certes, ce scénario est tiré d’une histoire vraie et vécue, ayant d’ailleurs fait l’objet d’un documentaire en 2003, « A la vie, à la mort », relayé par le petit écran, et dont on a récupéré la thématique, pour faire une bonne petite comédie à succès. A l’évidence, tel l’établit un auteur -sur le portail lepost.fr-, que je me permets de citer en référence, « les stylos des scénaristes ont dessiné des personnages trop caricaturaux, trop formatés pour que l’intrigue soit intéressante à suivre ». Le scénario est trop appuyé et « les nombreux effets comiques et scénaristiques calibrés pour faire rire à tout prix » trahissant « une recherche quasi maladie d’efficacité », nuisant à la sincérité de ce long métrage. D’ailleurs, il est certain, que le manque de sincérité de ce film est d’autant plus saisissant, qu’il est inspiré d’une histoire vraie. Mais ceux qui ont vu le documentaire original, penseront certainement comme nous, que « l’original était beaucoup plus fort » que la copie. La faiblesse scénaristique -de mon point de vue-, réside effectivement dans le fait, que dans ce film « tout est prémâché, prédigéré et au final », l’impression délivrée est d’être placée en face d’un scénario, « qui vous interdit de penser et de réagir par vous-mêmes ». D’où un sentiment d’être « pris au piège », qui est particulièrement agaçant. Comme si de grands panneaux fléchés, à la Tex Avery, guidaient nos émotions, ne leur laissant aucune liberté, ni aucune chance de s’émanciper de ce parcours obligatoire. C’est d’ailleurs, je suis de cet avis, un téléfilm plus qu’un film, manquant cruellement « de finesse » et ne valant rien de plus, qu’une des productions TF1, dont « dès la première minute », « le jeu des acteurs et le traitement de l’intrigue semblent indigents ».

Comment des critiques, qui se nomment comme tels, « ont-ils pu adorer avec une telle unanimité ce long métrage ? »  Un tel engouement laisse perplexe et sans voix… Et nous nous retrouvons, au bout du compte, dans le même camp que les gratte-papier de « Télérama » et des « Inrocks », qui ont eux aussi détesté ce long métrage. Enfin, pour être totalement honnête, il convient d’indiquer que sur un panel de sept spectateurs, ayant découvert « ce chef-d’oeuvre », « trois l’ont trouvé très bon » (« le meilleur film de l’année »), deux l’ont trouvé plutôt divertissant, et deux en sont sortis fortement déçus, ce qui fait toujours qu’environ 35 % de spectateurs conquis, et 65 % qui ne l’ont pas complètement été. Le cinéma est et a toujours été commercial, « Qu’est-ce que c’est que le cinéma, pour vous, si ce n’est pas commercial ? », comme l’a confié, un jour, Lino Ventura à un journaliste, l’interrogeant sur les « nanars » à la Delon-Belmondo, dans les années 1970. Mais un petit peu d’éclectisme dans le travail des critiques de cinéma, ne serait pas contre-productif. Après tout la France est la patrie du cinéma et il est dommageable que la presse d’information -particulièrement interdépendante-, perde ainsi, de sa liberté de ton et d’esprit, face au congloméral des grandes machines de production et de distribution cinématographiques, tels que Gaumont, UGC, MK2 Productions ou encore Pathé…

Nous sommes dans la patrie des réalisateurs-metteurs en scène, dialoguistes, de Sacha Guitry à Louis Malle, en passant par Duvivier, Renoir, Pagnol, Fernandel, Melville, Truffaut, Chabrol, Fresnay, Audiard, Godard, jusqu’à Rohmer. Les films sont des objets culturels issus d’une culture spécifique, dont ils sont le reflet. Leur diffusion est potentiellement universelle, grâce au développement de techniques ayant permis un rayonnement mondial des films, par le sous-titrage ou le doublage des dialogues (ainsi que par leur mise à disposition dans des formats domestiques, les fameux DVD). Ils sont susceptibles de devenir de purs produits commerciaux -même s’ils ont toujours été, dans une certaine mesure-, dans une logique mercantiliste à l’anglo-saxonne, si l’on peut dire. Au sens où les sommes drainées par cette industrie peuvent être colossales, malgré les coûts de production, eu égard au nombre potentiel de spectateurs payant, mais également au détriment d’un certain éclectisme…                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                              J. D.

« Diplomatie » de Cyril Gély – Théâtre de la Madeline

Classé dans : Culture,theatre et 7e art — llanterne @ 6:19

Cyril Gély, Diplomatie, Théâtre de la Madeleine, 1er octobre – 31 décembre 2011

« Diplomatie » , c’est la dernière pièce de Cyril Gély, en prolongation du 1er octobre au 31 décembre 2011, au Théâtre de la Madeleine, dans laquelle deux grands comédiens s’affrontent sur scène. D’un côté, le comédien André Dussolier, qui outre sa grande carrière cinématographique, s’est assez largement illustré dans le milieu théâtral, où il fit aussi ses premières armes. Et en face, Niels Arestrup, ayant lui aussi une importante carrière cinématographique et théâtrale, derrière lui.

Cyril Gély prend ainsi le parti de raconter, avant l’aube du 25 août 1944, la rencontre hypothétique entre le général Dietrich Von Choltitz -Niels Arestrup- et le consul général de Suède Raoul Nordling -André Dussolier-, à l’Hôtel Meurice à Paris. Reprenant le thème soulevé par le roman éponyme de Larry Collins et Dominique Lapierre, la pièce dévoile ainsi, dans un déroutant huit-clos, le processus ayant amené ce général -à la loyauté sans borne-, à désobéir à l’ordre d’Hitler de brûler Paris. Même si la chronologie des évènements n’est pas respectée précisément -notamment la rencontre aussi tardive entre les deux personnages-, tenant à l’imagination de l’auteur, les arguments avancés sont largement tirés des mémoires de Von Choltitz.

La pièce peut ainsi se lire, tel un dialogue interne, dont les articulations sont essentiellement servies par le talent d’acteur de Niels Arestrup, et la réplique savoureuse d’André Dussolier. Ses premiers pas, ce dernier -ex-lauréat du Conservatoire de Paris-, les réalise en 1972, dans « la Grande muraille » de Max Frish. Ayant interprété tous les registres, le comique comme le tragique, cinq ans après « La Chèvre ou qui est Sylvia ? » d’Edward Albee, au Théâtre de la Madeleine, il remonte sur les mêmes planches, face à Niels Arestrup, qui n’a nul besoin de prouver ses qualités de comédien, aux vues de ses nombreuses prestations et nominations aux Molière. Dans une pièce à l’intrigue bien menée -bien que lente dans son développement-, relevant d’une certaine gageure scénaristique.

                                                                                                                            J. D.

1 janvier, 2012

L’humour anglais

Classé dans : Europe — llanterne @ 11:32

Dans l’actualité de la zone euro, le premier ministre britannique, conservateur, David Cameron, a défendu devant les députés des communes, son véto contre un nouveau traité européen. D’ailleurs, il est le seul dirigeant concerné à s’être opposé, vendredi 8 décembre, à ce nouveau compromis destiné à sauver l’euro. David Cameron a ainsi ajouté qu’il était allé à Bruxelles, avec un seul objectif, « protéger l’intérêt national britannique ». Mais comment s’explique ce véto anglais ? Quel est le contenu de ce nouveau traité européen ? 

Bien-sûr, ce n’est pas la première, ni la dernière fois, que la perfide Albion se démarque, au sein des instances européennes. Officiellement, le Royaume-Uni n’est pas sorti de l’UE, où il est entré en 1973, David Cameron peut légitimement le proclamer. La City est le prétexte officiel de la rupture. Les Etats européens voulaient enfin réguler  une finance dont les débordements exubérants, les auront mis à la torture. Mais seulement, les Anglais ne peuvent pas se permettre de voir partir pour Singapour ou ailleurs, une activité économique qui représente 13 % de la richesse nationale et 300 000 emplois. Mais la City, c’est davantage que des chiffres.

La City, c’est un symbole, un esprit et une vieille histoire, comme l’analysait Eric Zemmour. C’est la City qui finança les guerres contre Louis XIV et Napoléon Ier. La City est aujourd’hui la véritable mère patrie de tous les paradis fiscaux de la planète. Depuis le « Big Bang » de 1986, les activités financières de la City n’ont cessé de gagner du terrain, en particulier face à sa grande concurrente, la Big Apple et Wall Street, par une position géographique privilégiée. Aujourd’hui, la City reste la première place financière du monde (gérant 1/5 des fameux « hedge funds », et près de 80 % des fonds européens), en ce qui concerne les devises et son avance ne cesse de progresser. C’est la City aussi, qui incarne ce goût du grand large, cette idéologie libérale et mondialisée, qu’elle aura fini par insuffler aux institutions européennes.

Dans son célèbre « C’était de Gaulle », Alain Peyrefitte rapporte ainsi, sur cette même tonalité, cette confidence lumineuse du général : « En raison de sa géographie, l’Angleterre n’a jamais admis, ni de voir le continent s’unir, ni de se confondre avec lui ». On peut même dire que depuis huit siècles, toute l’histoire de l’Europe est là, ainsi résumée. Certes, la Grande-Bretagne reste quand même, un membre à part entière de l’Union européenne. Lorsque le général de Gaulle leur refusait obstinément l’entrée du marché commun, c’était, avant tout, au nom de la défense de la politique agricole commune, et de ce tarif extérieur commun qui faisait passer alors l’Europe des six pour une forteresse protectionniste (presque un nouveau blocus continental). Depuis la PAC a été désactivée et la forteresse Europe est le continent le plus ouvert aux produits étrangers.

Depuis leur entrée en 1973, avec l’accord de Pompidou, ils ont obtenu de manière insidueuse le remplace de la langue de Molière -langue traditionnelle de la diplomatie-, par la langue de Shakespeare en tant langue des travaux communautaires, et que le droit anglo-saxon concurrence le droit civil napoléonien. Les Anglais n’ont jamais cru aux chimères des Etats-Unis d’Europe, peut-être parce qu’ils étaient trop liés aux Etats-Unis d’Amérique. Ils n’ont jamais signé ces accords de Schengen, dont Sarkozy ne sait plus comment se débarrasser. N’ayant adopté l’euro, ils ont pu dévaluer la livre sterling de 30 % et empruntent sur les marchés, à des taux inférieurs à ceux de l’Allemagne. Ils contestent désormais l’impérium juridique de la Cour européenne des droits de l’homme, corsetant notre politique judiciaire, fiscale et intérieure.

L’Europe n’est pour eux qu’un grand marché, où cette nation avant tout commerçante, comme le disait Napoléon, se sent comme un poisson dans l’eau. Quand Georges Pompidou les laissa entrer dans le marché commun, levant son véto, c’était pour faire contrepoids à une Allemagne de l’ouest, dont il craignait déjà la puissance. Quarante ans plus tard, les Anglais nous laissent à notre tête déséquilibrée, avec les héritiers de Bismarck, à savoir cette Allemagne puissante et réunifiée. Comme le concluait ironiquement le journaliste Eric Zemmour, sur sa récente chronique sur RTL consacrée au sujet, c’est probablement là, « ce que l’on doit appeler l’humour anglais ».

                                                                                                                                                                                          J. D.

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